Titre : What remains of Edith Finch
Développeur : Annapurna Interactive
Genre : Jeu d’aventure
Sortie : 25 avril 2017
Durée de vie : Environ 3 heures pour le platine
Résumé : Le joueur incarne Edith Finch qui retourne dans l’ancienne maison familiale afin d’élucider un mystère des plus macabres. En effet, il semblerait que toute la famille Finch soit touchée par une malédiction qui entraine la mort d’un des membres de la famille.
Commentaire : Quelle claque ce jeu. Qu’on aime ou qu’on aime pas, je pense qu’on peut s’accorder à dire que narrativement parlant, c’est certainement le plus original. D’ailleurs, c’est pour cette réputation et les différents prix gagnés que j’ai eu envie de tenter l’expérience.
Edith Finch, 17 ans, revient dans la maison de son enfance après l’avoir quitté brutalement avec sa mère pour essayer de comprendre ce qui est arrivé à sa famille. En effet, depuis leur arrivée sur ces terres, les malheurs s’enchaînent et chaque membre de la famille sur plusieurs générations meurt brutalement. Pour Edie, la grand-mère, c’est à cause d’une malédiction qui plane sur la famille. Pour Dawn, la mère d’Edith – l’héroïne – ces croyances sont des balivernes dangereuses qui provoquent ces catastrophes, donc qu’il convient d’oublier.
Ainsi, Edith va aller explorer l’ancienne maison, drôlement conçue puisque dans la famille, chaque chambre était liée à son propriétaire… Aussi, à chaque nouveau membre de la famille, on préfère lui construire une chambre ajoutée à la maison, plutôt que lui attribuer une pièce qui a déjà servi. Donc dès l’arrivée sur les lieux, on se retrouve devant une maison biscornue dont l’architecture défie toutes les lois de la logique, dont la tour s’élève avec de nouvelles pièces construites au fur et à mesure que le temps passe… et que la famille s’agrandit.
Le but du jeu est donc de passer d’une pièce à l’autre – en grande majorité, les chambres sont condamnées – pour découvrir les secrets de son propriétaire et découvrir… comment il est mort.
L’histoire pourrait donc être franchement déprimante ou macabre si elle n’était pas raconté avec autant de poésie et de métaphores. En effet, pour chaque souvenir, on entre dans la peau du personnage d’une façon différente, parfois même sous forme de rêverie, de bande dessinée ou même d’une série de photographies. Si le gameplay en lui-même est assez linéaire, ce sont toutes les trouvailles de narration pour chaque histoire qui rendent le jeu si divertissant.
Les histoires sont un mélange de vérité et de gros mensonges – peut-être pour rendre la mort plus supportable ? – où tout est suggéré, sans jamais mettre de mots sur la tragédie… Et pourtant tout est clair.
La scène de la balançoire, l’histoire de Lewis à la conserverie ou encore celle de Grégory… Autant d’histoire racontées sans pathos, parfois avec douceur et légèreté, et pourtant qui vous touchent en plein coeur.
Et vraiment, mention spéciale pour l’histoire de Barbara sous forme de comic qui est absolument fantastique – mais aussi un peu flippante pour moi, peu résistante au suspense. Enfin, la maison en elle-même, sa décoration, ses passages secrets, la richesse de chaque objet et décor… C’est une merveille.
Mon seul bémol sera la fin, que j’ai trouvée un peu bâclée. Les histoires des membres de la famille sont tellement bien mises en scène et prenantes, je m’attendais à un grand final avec les histoires de Dawn et d’Edie… Et non, le soufflé retombe. On nous laisse un peu sur notre faim, on ne nous donne pas les réponses qu’on attendait. Alors certes, on en a pas besoin et on peut laisser le joueur se faire sa propre idée… Mais quand même. J’aurais aimé une vraie conclusion.
Au final, j’étais tellement frustrée de cette fin un peu trop rapide, que le twist final – bien que très bon – m’est complètement passé au dessus, car arrivé trop vite.
Je dirais aussi que même si j’étais prévenue d’avance que le jeu était court, j’aurais apprécié avoir un chapitre ou deux en plus pour mieux conclure l’histoire des Finch.
Pour vous donner envie :
Je te rejoins sur quasi tout, y compris la déception de la fin, même si pour le coup (et même si j’adore l’idée du comics), l’histoire de Barbara n’est pas celle qui m’a le plus percutée (je précise que je n’ai pas *joué* au jeu, mais juste regardé un Let’s Play complet),… ce qui est étonnant quand on y pense, haha. Horreur, tout ça. L’histoire qui m’a le plus retournée, et dont j’ai le plus aimé la façon dont elle est racontée, personnellement,c ‘est celle de Lewis. Lorsqu’il monte les marches, et trouve son “trône”, à chaque fois (okay j’ai regardé plusieurs vois le Let’s Play ;;) j’en ai des larmes plein les yeux.
N’ayant pas réellement joué au jeu, mon avis vaut ce qu’il faut (c’est-à-dire pas grand-chose) mais j’ai vraiment trouvé ce JV magnifique ♥
Oh je ne savais pas que tu regardais des Let’s Play ! Et du coup je suis contente de voir ton commentaire, car il se trouve que j’avais trop envie de te recommander ce jeu, car à la fin je me suis dit qu’il devrait te plaire !
En fait à jouer, j’ai adoré Barbara car se balader dans la BD, avec la musique et la voix angoissante, on était vraiment tout excités (j’ai joué avec mon neveu) et je ne m’attendais pas du tout à ce format. Donc on va dire que c’était le moment le plus “vivant” à jouer.
Mais l’histoire de Lewis fait vraiment partie des gros coups de poings, juste c’était beaucoup plus passif à jouer (bien que tuer les poissons tout en continuant la rêverie était pas évident xD). Mais sinon, étant donné que le jeu est quand même très simple et basé sur la narration, que tu y joues ou le regarde en let’s play, je pense que c’est à peu près pareil 🙂
Dommage pour la fin, mais magnifique jeu oui *___*
Je n’en regarde pas beaucoup, mais de temps en temps, j’aime bien, oui 🙂 J’en ai vu pas mal d’horreur, mais aussi pour Inside, par exemple, ou Gris. Des fois, ça me donne envie de jouer au jeu (comme pour The Walking Dead ou Do you copy) et des fois je regarde juste les Let’s Play. Et je sais plus pourquoi j’avais cherché celui-là (parce que je suis pas tombée dessus, je l’ai cherché), mais j’avais dû entendre parler du jeu, et ça m’avait parlé (donc ta recommandation aurait été très bien orientée :D)
C’est sûr que regarder un Let’s Play et jouer, c’est différent, donc pour moi, j’étais de toute façon passive tout le long, et de même avec Barbara. Mais je comprends très bien que, quand on joue, être soudain plus actif, ça fait un plus 😀
Et oui, c’est un jeu que j’ai particulièrement apprécié de regarder, parce que c’était vraiment une histoire, donc c’était pas frustrant de ne pas jouer moi-même, je profitais juste du récit 🙂