En avant

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Titre : En avant (Titre original : Onward)
Ecrit par : Dan Scanlon
Casting principal : Thomas Solivérès, Pio Marmai, Tom Holland
Genre : Animation, Famille
Date de sortie en salle : 4 mars 2020
Durée : 1h42

Présentation Allo Ciné : Dans la banlieue d’un univers imaginaire, deux frères elfes se lancent dans une quête extraordinaire pour découvrir s’il reste encore un peu de magie dans le monde.

Commentaire : Ceux qui me connaissent bien savent que je suis une des plus grandes fans de Disney. J’ai bouffé du Cendrillon et du Pinocchio au biberon, j’ai grandi en me prenant pour Ariel et Belle et je me complais aujourd’hui dans la nostalgie des films d’animation avec lesquels j’ai grandi… Et malgré tout ce qu’on peut reprocher à l’empire vampirique de la petite souris, j’attends toujours avec impatience les nouveaux Disney.
D’ailleurs, ces dernières années, avec des pépites comme Coco ou Vaïana, la légende du bout du monde, je trouve qu’on a été très gâtés. Alors forcément, j’attendais En avant de pied ferme.
D’autant plus que j’ai été très emballée par la bande annonce, il me tardait vraiment sa sortie en salle. Un univers fantasy, une aventure avec un voyage initiatique, de la magie, des elfes… Ça me parlait vraiment.
Donc j’étais enthousiaste… et j’ai été un peu déçue.
Bon, déjà je vais être honnête, même s’il y a quelques décors très beaux et que l’animation est agréable, je ne suis pas hyper fan du chara design. Mais bon, c’était déjà le cas pour d’autres longs-métrages Pixar, qui se sont quand même avérés être des bijoux, et j’aurais pu passer outre le visuel pas à mon goût.
Le problème c’est que… Tout est un peu trop moderne, un peu trop brusque, un peu trop forcé.
Surtout, j’ai trouvé les personnages terriblement clichés, voire vraiment lourds.
Par exemple Barney est beaucoup trop extrême dans son amour des jeux de rôle, beaucoup trop speed et dans son monde, et ça le rend très agaçant et antipathique au début.
La mère des garçons aussi est un peu la maman lambda comme on en voit dans un million d’oeuvres, elle ne marque pas vraiment les esprits, quant à la Manticore, pareil, je n’ai pas trouvé le personnage impressionnant ou même vraiment intéressant.
Le côté “reconvertie en gérante d’un fast-food” m’a même laissée un peu perplexe.
Donc premier gros défaut : difficile de s’attacher aux personnages dont les caractères sont assez grossièrement écrits.
Même si on sourit à quelques gags, ou qu’on note quelques trouvailles dans le décor, concrètement jusqu’à la moitié du film, je n’étais pas vraiment dedans et pas vraiment passionnée.
Et puis il y a eu une scène très émouvante – celle où ils dansent, pour situer sans trop en dire – qui a réussi à me toucher, m’attacher un peu plus aux personnages et me raccrocher au film.
Malgré tout, la suite se déroule sans vraiment de surprise… Tout est balisé et il n’y a aucune prise de risque. C’est vraiment le voyage initiatique de base, avec quelques énigmes de parcours et obstacles facilement résolus. La facilité avec laquelle Ian arrive à maîtriser les sorts en 24h avec l’aide du frère qui a réponse à tout car c’est un fan de jeu de rôle, c’est un peu la ficelle scénaristique qui arrange tout le monde. Mais bon, pourquoi pas. Il y a tout de même des scènes réussies, que ce soit pour les progrès de Ian ou la profondeur de la relation entre les personnages, alors ça passe.
Au final, ce film pourrait être franchement sans plus s’il n’y avait la fin… qui est magistrale.
Pas vraiment surprenante (pour le récit en lui-même, c’est assez linéaire et prévisible), mais niveau émotion, on tape très très fort. Personnellement, j’ai dû sortir un gros paquet de mouchoirs.
Non vraiment, la fin est très réussie. Elle est belle visuellement, belle symboliquement et arrive à donner une profondeur au reste du film qui m’a pourtant paru bof au premier visionnage.
Ce ne serait pas impossible qu’au second visionnage j’apprécie beaucoup plus d’ailleurs.
Je me dis qu’un peu plus travaillé, et en ajoutant un peu plus de finesse aux personnages dont  les comportements sont un peu forcés pendant toute la première partie, et en donnant un peu plus de cachet à l’univers (qui est juste notre mode moderne avec des chimères à la place des humains… mais l’inventivité s’arrête là) ce film aurait pu être un chef-d’oeuvre. Sans parler de la bande originale qui est vraiment très sympa.
Pour conclure, pour moi ce disney souffre de quelques défauts et manque cruellement d’originalité, mais on retrouve la magie de l’émotion et le talent du studio pour jouer sur nos cordes sensibles. Le deuil y est abordé de façon tout à fait différente de Coco, mais avec tout autant de beauté et de finesse, et ça fait mouche. Je pense qu’il est très difficile d’y rester insensible et que beaucoup y trouveront de la résonance avec leur propre vécu.
Bref, une semi-réussite à mes yeux.
Mais je le regarderai à nouveau avec plaisir malgré tout, et qui sait, peut-être que je saurai mieux l’apprécier.

Bande Annonce : 

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