Titre : After
Auteur : Anna Todd
Genre : Chick-Lit, Romance, Erotisme, New Adult, Fanfiction
Editeur : Hugo Publishing
Traduction : Marie-Christine Tricottet
Année d’édition : 2015
Nombre de tomes : 5
Résumé : Tessa est une jeune fille ambitieuse, volontaire, réservée. Elle contrôle sa vie. Son petit ami Noah est le gendre idéal. Celui que sa mère adore, celui qui ne fera pas de vagues. Son avenir est tout tracé : de belles études, un bon job à la clé, un mariage heureux…
Mais ça, c’était avant qu’il ne ne la bouscule dans le dortoir.
Lui, c’est Hardin, bad boy, sexy, tatoué, piercé, avec un ” p… d’accent anglais ! ” Il est grossier, provocateur et cruel, bref, il est le type le plus détestable que Tessa ait jamais croisé.
Et pourtant, le jour où elle se retrouve seule avec lui, elle perd tout contrôle…
Cet homme ingérable, au caractère sombre, la repousse sans cesse, mais il fait naître en elle une passion sans limites. Une passion qui, contre toute attente, semble réciproque…
Initiation, sexe, jalousie, mensonges, entre Tessa et Hardin est-ce une histoire destructrice ou un amour absolu ?
Lire le commentaire de la saga en général (sans spoiler)
Lire le commentaire sur le tome 1 – After
Lire le commentaire sur le tome 2 – After We Collide
Lire le commentaire sur le tome 3 – After We Fell
Lire le commentaire sur le tome 4 – After We Rise
Lire le commentaire sur le tome 5 – After Ever Happy
Commentaire sur la saga en général :
Difficile pour moi de commenter cette saga, puisque mon avis n’a cessé d’évoluer au fur et à mesure des tomes, pour passer de l’extrême négatif au plutôt positif.
Faire une critique tome par tome donnerait un avis pas très représentatif de mon avis final (notamment parce que je n’ai pas vraiment aimé le premier tome et qu’il pourrait vous dissuader grandement de lire cette saga alors qu’au final, je la recommande aux fans du genre New Romance), donc j’ai décidé d’écrire d’abord un avis général sans spoiler, puis vous pourrez retrouver en dessous un petit commentaire tome par tome (donc je recommande d’avoir déjà lu le tome correspondant pour ne pas avoir de spoiler.)
Manifestement, After a été un gros phénomène littéraire ces dernières années, mais comme j’habitais au Japon où le succès n’a pas été fulgurant (malgré une traduction du roman), je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à la semaine dernière.
Je suis allée au cinéma, et ils y passaient la bande annonce du film qui sortira au printemps avec les phrases d’accroches type “Après 50 nuances de Grey, la nouvelle histoire d’amour qui a fait vibrer le monde”.
Alors deux choses à savoir chez moi : la première est que j’aime lire les « gros succès » pour pouvoir me faire mon propre avis sur la question et voir si je trouve ce succès justifié ou non, et la seconde est que je travaille dans les otome game depuis des années, soit des visual novels japonais pour femmes, aux histoires sentimentales avec un brin d’érotisme.
Donc forcément, puisque ça fait partie de mon métier, j’étais curieuse de lire ce qui faisait vibrer les femmes en Occident.
Pourtant, à dire vrai, je ne partais pas sans a priori. Si j’ai lu beaucoup de romances étant jeune et que j’en lis et modifie tous les jours depuis 6 ans pour le travail, le seul livre érotico-sentimental que j’ai lu adulte, c’est 50 nuances de Grey, et je l’ai détesté (pardon aux fans).
Alors comme After était décrit comme la relève de cette saga, franchement j’étais moyen emballée et persuadée que je lutterais pour la lire et finir par la démonter ici en chronique ensuite.
Et le problème est que le premier tome contenait à peu près tout ce qui me faisait peur :
– La jeune fille pure et virginale qui n’a aucune expérience en sexe et à qui on va se faire une joie de tout apprendre. On cultive ce fantasme débile de la femme qui n’a jamais connu aucun autre homme que le héros et qui lui appartient toute entière, comme si une fille qui avait eu déjà des partenaires n’avait plus de valeur. Quand, bien entendu, le mec de son côté, s’est tapé toute la ville et est un séducteur né.
– Le cliché du badboy torturé qui au final n’est rien d’autre qu’un mec violent, possessif et complètement toxique.
– Plein de similitudes avec ma bête noire 50 shades of Grey : La fille vierge étudiante en littérature anglaise qui rêve de travailler dans l’édition alors qu’à part Orgueil et Préjugés et Les Hauts de Hurlevent, elle a pas beaucoup de références littéraires. Elle provient de la classe moyenne quand le mec est friqué et la prend sous son aile. L’intrigue se passe du côté de Seattle. Le mec au passé sombre qui refuse qu’on dorme dans son lit parce qu’il fait des cauchemars et ne pourra finalement plus dormir sans elle, qui est traumatisé à cause d’une enfance de merde et qui refuse de créer des liens à cause de ça. Heureusement, petit à petit les similitudes disparaissent, mais au début je me suis demandé si tout ça c’était pas des critères clés de ce genre de lectures : à quand une nana bien dans ses pompes qui enchaîne les mecs parce qu’elle le vaut bien et tombe amoureuse d’un mec, badboy si il veut, mais qui la traite pas trop mal ? Car autant vous le dire, Hardin Scott va très loin dans les insultes et les coups bas, il dépasse de très loin toutes les limites de l’impardonnable.
– Une histoire censée faire rêver alors qu’elle repose clairement sur un cycle toxique, une fille un peu naïve qui subit la vie au lieu d’être maître de son destin, et un homme de qui on tombe amoureux seulement parce qu’il est beau et mystérieux.
– Un peu de slutshaming au passage. Les mecs font ce qu’ils veulent, mais on juge les filles qui s’amusent, qui s’habillent court, qui flirtent et couchent pour le plaisir des sens. On les traite de pute sans problème.
Au delà de ça, on va pas se mentir, ce n’est pas de la grande littérature. Bon les phrases sont courtes, le style est fluide, ça se lit très facilement et très rapidement, ce n’est pas ça le problème. Il y a même de belles trouvailles dans les formules, on trouve de belles phrases au détour de quelques chapitres.
Mais le récit n’est pas toujours bien construit. D’ailleurs, chaque tome fait en moyenne 500 pages, mais il y a tellement de redondances, où on brasse et rebrasse toujours les mêmes pensées des personnages principaux, qu’on pourrait clairement enlever 150 pages par tome.
Sans parler des descriptions un peu inutiles où on décrit chaque faits et gestes d’une journée, ce qui fait que parfois, sur 300 pages de roman, on a lu en fait l’équivalent de deux trois jours.
L’autrice s’y perd d’ailleurs, car plus d’une fois j’ai remarqué des incohérences niveau laps de temps, notamment au tome 2 où on passe de 3 mois de vie à 6 mois, alors que dans les faits, elle a dû décrire que 2 – 3 semaines d’événements entre les deux, chose qui arrive encore un peu plus loin dans les tomes suivants. Elle se trompe même dans le compte des grosses ruptures.
Je suppose qu’elle veut avancer dans le temps et dans l’intrigue, mais qu’elle se perd un peu en décrivant à l’infini qu’une ou deux journées d’événements.
Car clairement Hardin et Tessa n’ont pas la vie facile, il leur arrive un drame à peu près tous les trois jours.
Autre chose qui m’a terriblement gonflée : c’est clairement un placement de produit rémunéré, mais Tessa est une grande fan de la marque de vêtements Karl Marc John, et la cite à tout bout de champ au fur et à mesure des 5 saisons. Je veux bien que l’autrice fasse des partenariats, mais trop c’est trop.
J’avoue avoir compté en faisant une recherche dans les ebook, cette marque est citée environ 10 fois par tome, soit pas moins de 50 fois dans toute la saga, et de façon absolument pas subtile.
« J’enfile ma veste Karl Marc John », « pour la soirée je vais mettre ma robe KMJ », « tiens, elle a mis son jean Karl Marc John », et j’en passe. On se fait même plus chier à décrire les vêtements, on se contente de dire si c’est une jupe, un pull ou un débardeur et on cite la marque derrière.
Ça ne m’a pas trop dérangé au premier tome, car Tessa apprend à s’intéresser à la mode et trouver son style, elle découvre cette marque qui lui plaît, elle trouve une boutique en ville et hop, ça devient sa marque préférée. Mais à la longue, ça revient tout le temps et sans aucun effort pour l’intégrer à une description ou une discussion construite, et ça devient très lourd dès qu’on retrouve ce nom.
Je trouve aussi les personnages pas toujours bien écrits, un peu clichés… Karen un peu trop parfaite femme au foyer qui sert à rien sauf faire des gâteaux, par exemple.
Ou le fait que Tessa et Hardin finissent toujours par rencontrer des gens qui arrivent à point nommé dans un moment du scénario, auxquels ils vont s’identifier et qui vont influencer leurs choix et leur histoire d’amour dans tel sens. Bof, un peu facile. Surtout quand ça arrive plusieurs fois.
Sans parler de nombreuses choses invraisemblables : ils ne font que sécher les cours, sécher le boulot, créer des drames partout que ce soit en famille ou sur leur lieu de travail, mais tout est toujours pardonnés et ils restent aimés et brillants dans ce qu’ils font ? Faut arrêter…
Et donc après tout ça, tout ce gros pavé avec que des points négatifs, vous vous dites « et elle met quand même 3,5 étoiles sur 5 » ?
Oui.
Oui c’est pas super bien construit, oui ça reprend des clichés qui nous gonflent, oui certains passages sont vraiment redondants et se ressemblent et pourront en lasser plus d’un.
Mais je note cette série en tant que romance adulte pas en tant que candidat au prix Goncourt, et les faits sont là : elle fait le job.
Malgré tous ses gros défauts, on a parfois le ventre qui papillonne dans le tome 1 (peut être parce que j’ai moi-même ce faible du bad boy) et Hardin Scott nous donne quelques bouffées de chaleur avant de nous prendre de cours à la fin avec une grosse révélation. Alors même si on est pas convaincu, on est curieux de lire la suite.
Et à partir du tome 2, l’histoire prend son envol et se créé sa propre identité. On passe sur un roman à deux voix, Tessa n’est plus la seule narratrice, cette fois on a aussi les chapitres d’Hardin.
Et à mon goût, les chapitres d’Hardin sont très réussis. La façon dont ils sont écrits, ses réflexions, ses schéma, ses mécanismes. Si il est juste odieux dans le tome 1, dès qu’on a accès à ses pensées, il devient drôle, intelligent, lucide, cynique, maladroit, touchant et terriblement faible aussi.
Personnellement Tessa m’a parfois agacée selon les tomes, mais qu’on se le dise, j’ai adoré le personnage d’Hardin Scott tout le temps dès que j’ai lu ses chapitres.
Il m’a donné de nombreux fous rire, il m’a fait pleurer, il m’a désespérée et déçue mais toujours avec une grosse empathie derrière. C’est bien sa personnalité, son dégoût de lui-même et sa vision des choses qui nous attendrit, pas le simple fait qu’il a un passé malheureux – comme beaucoup de gens au final.
Et à la fin, j’étais terriblement amoureuse de lui, malgré sa folie.
Qu’on se le dise, J’ADORE Hardin Scott (et pourtant c’était vraiment pas gagné au début), pour moi il porte l’histoire à lui tout seul. Si je donne 4/5 à cette saga, c’est clairement subjectif et parce que j’ai aimé ce personnage.
Et au final, tomber amoureuse du héros quand c’est un roman d’amour… C’est un peu le but, non ?
En ce sens, c’est très réussi pour moi. Anna Scott a réussi à créer un personnage complexe, à la fois terriblement déprimant et décevant, mais aussi drôle, intelligent et qu’on a envie de pousser vers le haut quoiqu’il arrive.
Je me serais peut-être lassée si elle avait continué en ne gardant que Tessa comme narratrice, mais avoir les deux points de vue des personnages qui se renvoient la balle, c’était ce qu’il me fallait personnellement. Ça ralentit un peu le récit car on a les deux points de vue sur un même événement, et en même temps ça le rend addictif, car on finit par se demander ce que pense l’autre de son côté et on a envie de le découvrir dans le chapitre suivant.
Aussi, plus on avance et moins elle abuse des clichés faciles. L’histoire finit par nous étonner, nous surprendre. On se prend sur la tronche des trucs qu’on avait pas vu venir et qui emmènent l’histoire là où on ne l’attendait pas.
Et enfin, ce que j’ai aimé et qui m’a fait pardonner pas mal de défauts du début, c’est qu’au final, le côté relation toxique est clairement assumé. Au fil des tomes, on met le doigts dessus. Le mot « maltraitance » finit même pas être évoqué, même s’il n’y a pas de violence conjugale physique.
On ne décrit plus une histoire abusive en la faisant passer pour une histoire de conte de fées. On n’édulcore pas. On le dit clairement : c’est une relation toxique, un cycle infernal, c’est malsain et ça ne marche pas.
Et puis, Hardin fait des conneries, mais Tessa n’est pas toute blanche non plus.
Elle fait ses erreurs, elle a ses préjugés, elle provoque les rechutes parfois.
Ils se tirent vers le haut comme ils se tirent vers le bas. Ils se changent en bien mais aussi en mal.
Et le fin mot de l’histoire est écrit noir sur blanc : « et pourquoi on raconterait pas ces histoires d’amour là ? ». Pourquoi on écrirait pas les histoires d’amour de gens qui foirent ce qu’ils font ?L’histoire des couples qui ne sont pas raisonnables, qui font des erreurs, qui sont enfermés dans des schémas et qui n’arrivent pas à en sortir. Pourquoi les couples qui ne sont en rien un exemple et qui sont dysfonctionnels n’auraient pas le droit de voir leur histoire racontée ?
Tessa n’est pas la jeune fille parfaite qui sauvera son homme en un claquement de doigts, et Hardin ne changera pas du jour au lendemain comme par magie, même s’il le veut. Ils ont chacun des problèmes psychologiques ou même physiques, et aucune ficelle scénaristique ne viendra y mettre un terme comme par magie. L’évolution est longue, avec de nombreux échecs. Non, on ne sauve pas les gens et non, on ne peut pas attendre qu’ils nous sauvent nous-même. Ils peuvent être un déclencheur, mais au final on se sauve soi-même. Et ça ne se fait pas comme ça. Il y a une démarche à faire, s’entourer de professionnels, commencer une longue introspection.
Et dans le fond, c’est ce que j’ai trouvé émouvant.
J’ai même fini par trouver la question légitime : oui, pourquoi on aurait pas le droit de lire ce genre d’histoires aussi ?
Si on nous fait gober un truc malsain en disant que c’est normal, ça me dérange. Si Tessa avait réussi à sauver Hardin en deux bisous et rien que « parce qu’ils s’aiment », j’aurais trouvé ça nul. Mais si on finit par l’aborder sous cet angle, si on voit des personnages évoluer et se rendre compte que l’amour ne suffit pas pour que ça marche, ça me touche.
Parce que c’est plutôt vrai.
Voilà, y’a de gros défauts, y’a des choses convenues, y’a des répétitions… Mais la façon dont ces deux personnages ouvrent les yeux sur leur relation et se battent contre eux-mêmes, ça m’a terriblement touchée.
Au point que je me suis retrouvée con, car j’avais pas été émue par un personnage comme ça depuis très longtemps, alors que j’avais commencé ce livre dans l’idée de trouver ça naze et de le bâcher, hé hé.
Oui, leur histoire est beaucoup trop « Je t’aime moi non plus », ils se séparent, se retrouvent, s’aiment et se déchirent. C’est fatigant et en même temps, je crois qu’on ressent exactement ce que ressentent les personnages : on vit un tourbillon d’émotions, on a des petits papillons, on aime, on s’énerve, on est déçu parce qu’on y a cru et on est terriblement fatigué de tout ça. Pourtant on veut que ça reprenne et que ça marche cette fois.
On ressent la lassitude des personnages devant l’évidence qu’ils sont faits l’un pour l’autre, mais qu’ils n’arrivent pas à être heureux ensemble.
J’ai trouvé l’alchimie entre les deux personnages bien écrite. On ressent leur passion, leur complicité, leur incroyable connexion. Leur addiction, même.
Et c’est exactement comme ça que marchent ces relations, le cycle continue à l’infini tant qu’on ne décide pas de sauver sa peau et de se sortir de là.
En ce sens, c’est aussi pour ça que c’est assez réussi je pense. On sent vraiment le bulldozer destructeur de leurs sentiments, et le fait qu’ils sont incapables de se séparer comme de rester ensemble.
Au delà de ça, les scènes de sexe ne sont pas trop mal. Bon évidemment, la femme jouit toujours à chaque rapport et sur commande, et ça me troue toujours un peu l’arrière-train de voir toutes ces femmes de fiction avoir des orgasmes vaginaux en 5 minutes et en même temps que leur mec, à chaque putain de fois évidemment.
Mais si ce n’est ce détail, les scènes érotiques sont plutôt variées et pas trop mal dosées. Ça revient régulièrement sans être omniprésent à l’overdose, et qu’on se le dise : ouais, on se taperait bien Hardin Scott, et pas que le dimanche.
Voilà, je crois que je n’ai jamais écrit un commentaire aussi long… Mais bon, 2500 pages de roman avec des avis tellement contradictoires au fur et à mesure de la lecture, c’était difficile de donner son opinion.
Si ça avait été plus court, avec moins de répétitions et une construction plus travaillée, je pense que j’aurais pu dire sans honte que c’était un coup de coeur. Malheureusement, il faudra souffrir tout ces défauts pour profiter de l’histoire.
En résumé, pour le côté récit non travaillé et redondance, on sent très bien la « fiction écrite sur son téléphone » sans gros travail de structure.
Mais le personnage d’Hardin Scott, l’histoire d’amour en elle-même et les problèmes abordés m’ont touchée. Et j’ai peut-être tort, mais j’ai l’impression qu’au fur et à mesure, Anna Todd a pris en compte les reproches qu’on a pu lui faire au début pour modeler son histoire et lui donner plus de profondeur.
C’est un roman d’amour, son but est de me donner de l’émotion.
Et à moi, il m’en a donné.
Alors c’est un pari réussi malgré tout.
Selon les personnalités, il ne touchera peut-être pas tout le monde de la même façon, mais moi certains passages m’ont bouleversée et quand j’ai terminé la dernière page du dernier livre, j’étais sincèrement triste de quitter tout ce beau monde.
Je lirai très probablement le spin-off d’Hardin d’ailleurs, puisque de toute façon c’est sa narration qui m’a conquise.
Si vous avez un penchant pour les enfants terribles au grand coeur un peu paumés dans leur vie et que vous vous sentez capables de surmonter les défauts cités plus haut, vous pouvez tenter ce livre, il vous donnera quand même son lot de palpitations.
“De quelque matière que soient faites nos âmes, les nôtres se ressemblent.”
Commentaire sur le tome 1 – After : Mon précédent gros commentaire a déjà fait pas mal l’état des lieux sur le tome 1. En effet, je ne l’ai pas aimé plus que ça, trop cliché à mon goût. Je lui donne la moyenne de 2,5/5, seulement parce que les rapprochements avec Hardin donnent quand même un peu des palpitations et qu’on sent le feu s’embraser.
Pendant la première partie du livre, Tessa m’a été très antipathique. Elle juge les gens, elle est vieux jeu, elle est coincée et clairement : elle se croit mieux que tout le monde.
Donc son évolution au fil des chapitres, où elle se libère de son éducation trop stricte pour devenir elle-même est plutôt intéressante.
Même si pour moi il y a un gros défaut d’écriture dans la construction du personnage : elle parle souvent de son passé traumatisant avec son père alcoolique et violent. Et pourtant, quand Hardin montre clairement des signes d’addiction et de violence, elle ne réagit pas du tout. Quelqu’un qui a vécu une enfance traumatisante en porte forcément les cicatrices d’une façon ou d’une autre, et le fait qu’elle n’y réagisse pas plus que ça me semble invraisemblable.
Quant à Hardin, dans ce tome, il est moyennement intéressant.
Disons qu’il est mystérieux, il est beau et clairement, il est irrésistiblement attirant, mais il enchaîne les chauds froids, les moments gentils et les moments odieux sans grande évolution.
Il s’ouvre un peu, mais pas assez dans cet opus.
Ce qui m’a dérangé, c’est la cruauté des personnages dans son ensemble. Pas seulement Hardin en fait, mais tous. Même Tessa, la façon dont elle traite son petit ami Noah m’a clairement dérangée : elle met longtemps à accepter de le laisser faire sa vie, alors qu’elle est déjà dans le lit d’Hardin.
Pour que ce soit à peine moins lassant, on aurait aimé un peu moins de disputes et de rapprochements à la chaîne (à un moment, ça devient toujours pareil), mais la révélation finale donne envie de lire la suite.
Extraits :
– Il me fait passer du rire aux larmes, hurler de rire et de colère mais, plus que tout, il me fait me sentir vivante.
– Es-ce qu’il y a un bus qui passe pas loin ?
– Ouais, à environ un pâté de maison.
– Tu peux me dire où c’est ?
– Bien sûr. À environs un pâté de maison.
J’aime ce salaud, endommagé, qui se déteste, je l’aime tellement que je crains que cela ne me détruise.
Quelque part, je sais que c’est le calme avant la tempête, mais Hardin est mon ancre. Je prie seulement pour qu’il ne m’entraîne pas au fond.
Commentaire sur le tome 2 – After We Collide : Si le tome 1 est celui de la rencontre et de la mise en place des différents personnages, le tome 2 est celui où Hardin essaie de changer… Et échoue misérablement.
La différence avec le tome précédent, c’est qu’il prend conscience de certaines choses et désire changer, mais clairement ses démons sont plus forts que lui et il ne sait pas comment s’y prendre. C’est touchant et agaçant à la fois.
C’est à partir de ce tome qu’on a enfin la narration d’Hardin (impossible à faire dans le tome 1, puisque ça gâcherait toute la révélation finale je suppose) et qu’on apprend à l’aimer, lui et tous ses défauts.
On en apprend aussi plus sur son passé, il n’est clairement pas un enfant de choeur. Quand on le décrit comme un connard cruel, c’est pas juste pour faire beau. S’en est un.
Mais bizarrement, on se surprend à l’aimer quand même. Au point qu’on se demande si on est pas un peu taré nous aussi.
Sa narration est aussi ce qui m’a rendu la lecture très drôle : il est cynique et politiquement incorrect et moi j’adore ça. Chaque passage où il est de mauvaise foi, où il critique, où il envoie les gens bouler dans sa tête et imagine des horreurs, personnellement ça m’a fait rire car j’aime ce genre de personnages. Sans parler des fois où il se retrouve dans des situations complètement incongrues (comme sur des patins à glace) pour essayer de montrer qu’il peut être un petit ami normal. A chaque fois qu’il fait des efforts pour sortir de sa zone de confort, je le trouve touchant et hilarant.
Tessa est très agaçante dans ce tome, j’ai eu l’impression parfois que c’était elle qui empêchait Hardin d’avancer sur le droit chemin. Elle veut être forte et indépendante car il lui a trop marché dessus au début, mais elle confond parfois «ne pas se laisser faire» avec « le provoquer gratuitement ». Sans parler de son don sans pareil pour faire ce qu’il ne faut pas et se mettre dans de sales situations.
Leur relation Fuis-moi je te suis, et suis-moi je te fuis est toujours aussi fatigante et répétitive, mais apprendre à connaître Hardin est agréable et le personnage prend toute sa place dans l’histoire et dans nos coeurs.
Extraits :
– […] Ce qu’il y a de divin avec la lecture, c’est qu’on peut s’évader, on peut vivre des centaines de milliers de vies. Seuls les romans ont ce pouvoir, il n’y a qu’eux pour te changer de cette manière.
– Te changer ?
– Oui, te changer. Si tu n’es pas ému, pas même un tout petit peu par ta lecture, c’est que tu ne lis pas le bon livre. J’aime à penser que chaque roman que j’ai lu est devenu une partie de moi, qu’il m’a façonnée d’une certaine manière.
-Hardin?
J’attrape mon sac à main et sors mon téléphone pour l’appeler.
Ça ne répond pas. Où est-il ? Mon coeur bat à toute vitesse, je traverse l’appartement. Une minute plus tard, la porte d’entrée s’ouvre et je le vois arriver, couvert de neige.
-Où étais-tu ? Je m’inquiétais.
-Tu t’inquiétais ? Mais de quoi ?
-Je ne sais pas trop en fait. Que tu sois blessé ou un truc du genre.
Je suis ridicule.
-J’ai juste dégivré ton pare-brise et allumé le moteur pour chauffer ta voiture avant que tu descendes.
Il retire sa veste et ses bottes détrempées, laissant une petite flaque de neige fondue sur le béton. Je n’arrive pas à dissimuler ma surprise.
-Qui êtes-vous?
-Te fous pas de ma gueule, sinon j’y retourne et je dégonfle tes pneus.
Je comprends maintenant le parallèle entre l’arbre et lui : les deux sont secs, insensibles, et seuls. Au moins, l’arbre a l’espoir de fleurir à nouveau. Pas Hardin.
Commentaire sur le tome 3 – After We Fell : C’est à partir de cet opus qu’Anna Todd a commencé a réellement me surprendre avec des rebondissements que je n’avais pas vus venir.
Le caractère d’Hardin continue de lui jouer des tours, mais il avance un peu dans son évolution et dans son ouverture aux autres. Il lui arrive même de lâcher la bride et laisser Tessa s’amuser un peu. C’est pas encore ça, y’a des rechutes, mais on voit clairement une avancée.
On sort enfin un peu de leur cycle super répétitif de « Trahison/Dispute/Réconciliation » et c’est pas dommage.
Cela notamment grâce à l’apparition de nouveaux personnages : le père de Tessa et Liliann et Riley lors d’un weekend en vacances.
Personnellement, j’attendais depuis longtemps l’arrivée du père de Tessa pour voir enfin cette trame de l’histoire développée, donc ça m’a fait plaisir de le voir arriver. Elle a une réaction un peu étrange et à la fois compréhensible : elle veut renouer et elle est également un peu dans le déni (sinon elle sortirait pas avec Hardin de toute façon, hé hé).
Le passage avec Liliann et Riley était à la fois sympa, et à la fois pas du tout subtil. Ce qui gâche tout, c’est qu’Anna Todd a trop voulu faire un parallèle Liliann = Tessa et Riley = Hardin. Les personnages se ressemblent beaucoup trop (surtout dans le cas d’Hardin… QUI est comme Hardin ?! Un personnage aussi haut en couleurs ne court pas les rues) tout ça pour pouvoir influencer Hardin et Tessa dans leur histoire grâce à l’identification… Un passage rafraîchissant et lourd à la fois, car c’est un peu trop gros.
Je m’attendais aussi à un rebondissement facile avec Robert, du genre il lui saute dessus une fois qu’ils sont bourrés et Hardin vient la sauver… Et non, on nous épargne ces facilités. Elle passe un bon moment avec Robert, y’a aucun débordement, et Hardin ronge son frein pour lui foutre la paix pendant qu’elle s’amuse. Halleluia !
On apprécie aussi de plus en plus le rôle de Landon qui les soutient et qui se rapproche d’Hardin. Leur bromance est un beau développement, en tous cas moi j’aime bien.
Je ne m’attendais pas à cette tournure pour le père de Tessa et qu’Hardin le prenne sous son aile, et je n’imaginais encore moins l’ultime trahison à la dernière soirée de la fraternité.
Pour moi c’est un bon tome dans le sens où enfin, tout ne tourne pas qu’autour de Tessa et Hardin, qu’on a des rebondissements qu’on attendait pas du tout, et que les personnages secondaires commencent à influencer l’histoire et avoir leur propre trame.
Ça coupe un peu le cycle infernal… Même si j’ai trouvé l’histoire de Seattle à la fois sympa (Tessa ne se laisse pas marcher dessus et prend sa vie en main) et lourde. Au final, Hardin refuse d’y aller par pure mauvaise foi et sans aucun argument valable, et cette énième embrouille sans raison m’a un peu pesée.
Surtout pour ne pas être foutus de se séparer quand même au final… Mais ce qui dépeint bien leur addiction, et le fait qu’ils sont incapables de faire « ce qu’il faut » pour construire quelque chose de sain et équilibré.
Extraits :
Je descend les escaliers d’un pas lourds et je me jette sur le canapé comme un enfant caractériel. C’est exactement ce que je suis, un gamin. Elle le sait, je le sais, putain, tout le monde le sait. Je devrais l’imprimer sur un putain de t-shirt.
Il est mon héros, mon bourreau parfois, mais principalement mon héros.
– D’accord, je commence. Je vois… quelque chose de… bleu, s’exclame Karen d’une voix suraiguë.
Hardin ricane contre moi et murmure dans mon cou :
– La chemise de Ken.
– L’écran du GPS ? dit Landon.
– Non.
– La chemise de Ken ?
– Oui ! Tessa c’est à toi.
Hardin me chatouille doucement, mais je suis trop concentrée sur l’immense sourire de Karen. Ces jeux nunuches l’éclatent carrément.
– Ok. Devine ce que je vois. Je vois… quelque chose de… noir.
– L’âme d’Hardin !
-Je commence à paniquer et je laisse la douleur s’emparer de moi. Mes doigts passent dans mes cheveux et mes genoux heurtent le sol en béton. je ne sais tout simplement pas quoi faire de moi. Je suis officiellement le plus gros abruti que la terre ait porté et je ne peux rien y faire. Ça parait tellement simple quand dit comme ça : pars avec elle à Seattle et vivez heureux jusqu’à la fin des temps.
Commentaire sur le tome 4 – After We Rise : La relation n’est pas parfaite, mais elle commence enfin à trouver une certaine stabilité.
Pour la première fois, on y croit un peu. On se dit qu’Hardin a vraiment évolué, que Tessa a enfin trouvé son équilibre entre ne pas se laisser marcher dessus et provoquer inutilement. Son obsession pour le mariage et les enfants alors qu’Hardin refuse catégoriquement me gonfle un peu parfois, car j’ai l’impression qu’elle cherche les problèmes là où il n’y en a pas encore : elle n’a que 19 ans et ils ne sont ensemble que depuis quelques mois. Elle-même le dit : “mais pas tout de suite.” Alors pourquoi mettre la pression pour ça maintenant, alors qu’il apprend à peine à s’engager ? Mais c’est la personnalité du personnage, alors soit.
Mais à part ça, nos deux amoureux essaient enfin d’arrêter les cachotteries, apprennent le respect de l’autre et le carte sur table, et Hardin arrête d’être une tête de con pour rien et accepte de venir à Seattle la rejoindre.
Le père de Tessa est en sevrage et on parle de le faire désintoxiquer. Il s’entend de mieux en mieux avec Hardin.
La mère d’Hardin va se remarier et invite Hardin et Tessa au mariage en Angleterre. Ils partent donc main dans la main découvrir le pays d’origine d’Hardin.
On se dit que les pièces du puzzle commencent à se mettre en place pour le Happy End du tome final.
Et on se fourre le doigt dans l’oeil bien profondément.
La vie d’Hardin et Tessa n’est jamais de tout repos, et s’ils arrivent enfin à trouver un équilibre, il est très fragile et ne repose que sur eux-mêmes. Mais le moindre élément extérieur peut venir faire s’effondrer le château de cartes, et c’est exactement ce qu’il va se passer.
On se prend un gros plot twist dans les dernières pages qui va tout faire basculer de façon très moche.
Extraits :
Chaque femme espère être celle qui va changer son homme.
J’avais un objectif : rendre tout le monde aussi malheureux que moi. De cette façon, au moins, je ne serais pas différent.
– Je t’aime, Tess, et je t’aimerai suffisamment pour que tu n’aies pas besoin d’enfants, je te le promets.
Elle s’est détournée pour dissimuler sa contrariété, je le sais. Mais à ce moment-là, je m’en fichais, parce que je pensais que la question était réglée et que j’avais obtenu ce que je voulais.
Sur la route, une question me vient à l’esprit : y a-t-il eu un seul moment dans ma vie où je n’ai pas été un connard égoïste ?
Commentaire sur le tome 5 – After Ever Happy : Bon alors ce tome a été une grosse claque pour moi.
Autant vous le dire, Anna Todd ne nous épargne rien pour ce final et sur plus de la moitié du bouquin, c’est drame sur drame.
Et une rechute abominable d’Hardin. On croit qu’il n’ira pas jusqu’au bout, mais il le fait. Il se laisse chuter, il retombe dans tous ses travers et se réfugie dans tout ce qu’il y a de plus mauvais en lui. Honnêtement, j’ai lu toute cette partie la boule au ventre et j’ai littéralement VÉCU la détresse de Tessa qui est persuadée qu’elle pourra le faire revenir à la raison et qui se prend une énorme baffe et tombe de très haut. Parce qu’elle y a cru, parce qu’elle pensait que tout ça était enfin derrière eux… Mais non, les gens ne changent pas par miracle. C’était juste le calme avant la prochaine tempête, une simple période de rémission, il fallait juste un élément déclencheur. Et elle, elle est fatiguée car elle a déjà tout donné dans cette relation, et elle se sent abandonnée et vidée de toute énergie.
Ce moment m’a mise en vrac, je l’avoue.
Peut-être parce que dans un contexte très différent, j’ai moi-même vécu ce genre d’expériences. Ce moment où on y croit, où on pense qu’on peut sauver l’autre et que finalement il vous fait l’innommable et qu’on se retrouve seul et épuisé. Je me suis vraiment identifiée à elle sur ce passage.
S’en suit un autre drame odieux. Je ne m’attendais pas à ce que ça tourne comme ça avec le père de Tessa, même si le contraire aurait peut-être été trop rose. Le tout suivi par la déception Zed, qu’on attendait depuis tellement longtemps que finalement elle arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Je veux dire, on dirait qu’elle a dévoilé son vrai visage à ce moment-là parce qu’il fallait bien le faire à un moment donné et qu’on arrivait à la fin des livres.
Le pétage de plombs d’Hardin, sa descente aux enfers, suivi d’un décès, d’une dépression et d’une nouvelle amitié brisée… Franchement, c’est très lourd comme final.
Jusqu’au rejet même de Landon.
Un rejet décevant mais justifié finalement, car si on se met à sa place, oui toutes ces disputes et ces réconciliations de Tessa et Hardin qui prennent toute la place, jusqu’à user tout l’entourage, ce n’est pas normal et il faut que cela cesse.
C’est une claque supplémentaire, la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Alors Tessa fait ce qu’elle aurait dû faire depuis longtemps : elle s’en va, se sépare d’Hardin et de tout ce qui se rapproche de lui.
Et c’est là aussi que je respecte la direction qu’a pris l’histoire : on nous le dit clairement, ils n’y arriveront pas.
C’est un cycle sans fin et ça ne marchera pas. Ils doivent se reconstruire seuls et savoir qui ils sont avant de pouvoir se retrouver.
Tessa est passé d’une mère qui la contrôle à un petit ami qui la contrôle. Elle a besoin de se prouver des choses, d’être libre, de se refaire une santé mentale et de suivre sa voie sans s’oublier elle-même en donnant tout à l’autre.
Et Hardin, lui, il va s’en sortir oui. Mais pas en pompant la patience et l’énergie de Tessa. Il va rentrer chez sa famille, il va changer de fréquentation, il va faire une thérapie, il va suivre un traitement médicamenteux, il va faire du sport pour calmer sa colère permanente et gérer ses émotions et il va se réfugier dans l’écriture.
Il va changer POUR elle, mais pas GRÂCE à elle. Et c’est beau.
Sans parler de sa réconciliation avec Ken qui est une des plus belles scènes des cinq livres confondus.
Hardin ne change pas radicalement, il reste un petit con grossier et cynique, mais il s’est réconcilié avec lui-même. Il a appris à s’aimer et se respecter lui-même, alors il est prêt à aimer convenablement quelqu’un d’autre. Et c’est probablement une des plus grandes leçons de vie qu’on puisse tirer pour réussir sa propre vie amoureuse.
Et c’est pour ça qu’After n’est pas une romance nulle à mon sens et qu’elle a fait résonner pas mal de trucs.
Et ce choix scénaristique, c’est une bonne chose mais c’est aussi là que commence ma longue déception et profonde frustration.
Parce qu’après tout ça, après une relation aussi explosive sur 2500 pages, après tant d’efforts pour pouvoir s’aimer sans se détruire, ben mon côté fleur bleue attendait de vraies, de belles retrouvailles. De l’explosion, de l’étalage de leur bonheur. Un truc fou à la Tessa et Hardin.
Et à mon sens, Anna Scott a bâclé ça.
Alors qu’elle a pour habitude de faire traîner les événements d’une semaine sur des centaines et des centaines de pages, elle nous a bâclé la fin. On a un petit épisode qui se passe tous les deux ans et qui nous donne un aperçu de comment Hardin et Tessa se sont retrouvé au fil des années, et quel couple ils ont formé jusqu’à un âge avancé.
On s’est tapé toute cette folie, tout cet amour, toute cette passion déchirante pour avoir un happy end bâclé sur un épilogue qui retrace 20 ans de vie en 30 pages et qui ne donne aucune place à une suite qui nous offrirait ce moment.
Et ça m’a profondément déprimée parce qu’après toute la noirceur du tome 5, j’avais envie d’un peu de « feel good » avant de refermer définitivement ce livre.
Je voulais une apothéose pour terminer cette histoire avec le sourire et le coeur battant, quelque chose qui aurait été aussi intense que le reste de leur relation.
Mais je n’ai pas eu ça. Juste un Happy End « histoire de », où tous les passages clés de leur vie sont décris brièvement sous forme d’anecdote. Quand on pense que tout le reste de l’histoire est décrit avec profusion de détails, je n’ai pas compris pourquoi seule la fin était survolée.
Quel gâchis.
Tant pis, c’était une belle histoire quand même.
Extraits :
Les hommes sont tous des connards. Tous, sans exception. Mais pour être honnête, les femmes sont toutes des connasses aussi, alors le seul moyen pour que ça marche, c’est de te trouver un connard avec qui ça passe. Un qui te rende un peu moins connasse toi-même.
La souffrance n’a pas la moindre once de bonté : la souffrance veut sa part de chair purulente, morceau par morceau. […] La brûlure de la trahison et la piqûre du rejet font mal, mais rien ne dépasse la douleur de se sentir vide.
Il se lève et arpente la pièce de long en large en tirant ses cheveux d’une main.
– Hardin, s’il te plaît, calme-toi. Je suis désolée pour tout ce que je t’ai fait et surtout, je suis désolée d’avoir compliqué ta vie et désolée pour les disputes incessantes, mais tu dois savoir que ça ne fonctionnera pas. J’ai cru… (je réprime un pitoyable sourire) j’ai cru que nous pourrions nous en sortir. J’ai cru que notre amour était de ceux qu’on trouve dans les romans, un amour si fort, si rapide et si résistant qu’il aurait pu survivre à n’importe quoi et j’ai cru pouvoir y survivre aussi pour en conter l’histoire.
– Oui, c’est possible, on peut survivre.
Il s’étrangle. Je ne peux pas le regarder parce que je sais ce que je verrai.
– Mais, Hardin, je ne veux pas y survivre. Je veux vivre.
:O
J’arrive pas à croire que tu aies fini les cinq tomes si rapidement !!!! Je te croyais encore dans le tome 3, moi, haha. Mais eh, je suis ravie d’avoir cet article à lire, à présent. Enfin pas là tout de suite, parce que je vois que tu t’en es donné à coeur joie (et tu as raison, et j’apprécie, ceci n’est pas une critique mais de l’enthousiasme de ma part) et que j’ai quelques trucs à faire, mais je venais exprimer mon enthousiasme, et je me lis cela bientôt 😀 *yay*
(sérieusement tu es allée super vite o.o)
Ha ha, oui je les ai vraiment dévorés ! Il y a un côté addictif et j’avais des insomnies… Donc ils m’ont tenu compagnie !
Mais une fille qui les avait commencé bien avant moi n’en est encore qu’au tome 2, alors oui, je crois que j’ai un peu “abusé”, haha